Skip to main content

Les décennies marquent le rythme.

Le livre Générations Santocha résume plus de 65 ans de surf à Capbreton. Il est cadencé par décennies qui ont plus où moins marqué cette histoire. On retrouve dans ces parties des interviews, des photos d’archives, des portraits et des histoires qui ont marqué cette épopée. Plus loin dans le livre on retrouvera également les spots, ou vagues, mais ça c’est une autre histoire…

1965-1975, les pionniers

Cette première décennie de surfeurs à Capbreton, de 1965 à 1975 sera manifestement la plus heureuse et la plus libre.

Personne à l’eau, uniquement des amis, tous les spots à découvrir, des journées entières à surfer à 2 ou 3, des vagues vierges à perte de vue, jour après jour. Aucune structure sportive, du plaisir à l’état pur, car on est encore très loin de ce qui deviendra un sport, même si affronter les houles reste encore plus physique à cette époque.

En effet, la vie des surfeurs capbretonnais, comme celle des pionniers du Far-West américain, n’a pas été facile au début. Les premières années, il fallait accéder jusqu’aux spots, surfer avec d’énormes planches de plus de 20 kg, sans leash…revenir au bord après chaque vague pour la récupérer…

1975-1985, naissance d’une génération

Cette nouvelle décennie avait sa voie toute tracée.
La nouvelle génération de surfeurs capbretonnais allait pouvoir s’inspirer de la précédente mais avec les progrès techniques qui l’accompagneraient : 2 puis 3 dérives, des combinaisons, des shapeurs locaux amenant beaucoup plus de choix dans des planches qui deviendront bientôt sur mesure, des voyages lointains, des films de surf et des magazines pour s’inspirer et toujours des soirées, des filles et cette incroyable liberté de ce sport qui restera encore longtemps marginal.
C’est l’époque des débuts difficiles du surf professionnel, le club produira ses champions mais n’en n’oubliera pas ses valeurs et son esprit en faisant lui aussi ses propres compétitions, …mais déguisées.

1985-1995, l’âge d’or

La génération qui a connu son enfance dans les 70 a connu une adolescence bénie des dieux du surf dans les 80’. La plus belle des décennies selon beaucoup…c’est là, dans cette décade que les amitiés d’aujourd’hui se sont forgées, un socle d’amitiés solides et intangibles.

Le local bouge en ce début de période et se regroupe avec les CRS-MNS et le vendeur de beignets. Une mezzanine sera construite pour y stocker les planches, très vite aménagée de matelas pour y dormir en fin de soirée.

C’est aussi la démocratisation du bodyboard, et les surfeurs ne voient pas tout le temps ses « rampants » d’un très bon œil. Heureusement les biscottes du club se font respecter par leur engagement dans les vagues.

1995-2005, les années 80 ont vécu

Libres, sans contraintes, une décennie bénie des dieux selon certains qui ont pu profiter de leur spot sans prolifération du nombre de surfeur…toute une industrie et une économie s’est structurée pour graviter autour de notre sport. Ce fut la naissance du surf bizness, avec l’apport du bon, puisque beaucoup de surfeurs ont pu vivre de leur passion. Mais également du mauvais, selon d’autres, avec une démocratisation de ce sport confidentiel…le nombre de pratiquants commence à devenir exponentiel, et reste toutefois dans un premier temps à peu près maîtrisé. Le matériel s’il évolue rapidement en matière de technologie, la planche, elle, reste fabriquée par des shapers, et l’on connaît juste l’apparition des machines à shaper, machine dont Barland fut le précurseur dans les années 85/86.

2005-2015, young guns

Cette décennie se fera sous le signe de la jeunesse

D’abord avec les présidents du Santocha qui n’auront jamais été aussi jeunes, passant de près de 30 ans en moyenne les 10 années précédentes, à près de 26 ans. Ensuite avec l’arrivée d’une nouvelle génération de surfeur comme les petits Causseque, Foulet, Mares, Badov, Lagatche, Darrigade ou Compagnon. Le Capbreton SC continue à former des jeunes prodiges avec Fabrice Gelez, Benjamin Pilon, Rudy Maréchal

Elle sera également marquée par la disparition tragique d’un de nos fidèles amis surfeurs le 5 mai 2007. Il faudra 5 ans pour digérer cette nouvelle, et en sortir du positif en créant une compétition unique lui rendant hommage dans toute la région : la Superpigne.

2015 et plus, la quarantaine raisonnable

Dernière décennie encore inachevée, celle-ci nous emmènera à l’aube du cinquantenaire du club.

De grands changements, et différentes crises, nous traversons cette décennie sous le signe de l’évolution.
La montée en puissance de l’activité surf en général, et du nombre d’écoles privées en particulier, fera évoluer nos 2 associations capbretonnaises vers un regroupement de leurs entités. Plus de 20 ans après sa création, le Capbreton Surf Club est absorbé par le Santocha en 2018. Peut-être mal anticipé de part et d’autre de par l’urgence de la situation, il en ressortira à moyen terme un bouleversement en profondeur des 2 structures pour leurs salariés, leurs locaux, comme pour leurs membres.